Animation spirituelle

Quel sera le thème des chemins l’an prochain ?      Une image en « avant-première » …:

 

Dans les pas de saint Gilles…

Pourquoi suivre saint Gilles au XXIe siècle ?
Question posée aux participants de l’AG et que nous sommes nombreux à nous poser…
Nous n’avons pas forcément besoin de saint Gilles, mais c’est plutôt saint Gilles qui nous a trouvés !

Marcher sur les pas de saint Gilles répond à plusieurs besoins : besoin de nature, de marche, de quête de réponse, de rupture, de marche en silence, de rencontres communautaires, d’entraide et d’ouverture à tous, de transformation intérieure, de dépassement de nos peurs, de désencombrement, de désinstallation…

… et un superbe montage…


Saint Gilles est un saint au rayonnement européen qui nous parle, vénéré depuis la nuit des temps sur toute la surface du territoire français, mais aussi en Belgique, en Pologne, en Angleterre, en Hongrie, en Italie, au Canada, en Allemagne…

Saint Gilles est un saint « écolo » ! Il nous parle de biche, de grottes…et nous invite à la marche propice à l’émerveillement sur les beautés de la création, en contact avec la nature, en quête d’une nature dépolluée…
Saint Gilles est un saint protecteur : protecteur de la biche apeurée et sacrifiant sa main en arrêtant la flèche meurtrière, protecteur depuis la nuit des temps de nos peurs et protégeant les vulnérables…
Saint Gilles est un saint inspirant, prié pour la fécondité de nos vies…

Saint Gilles, ermite, amoureux du silence, nous invite à nous recentrer sur l’essentiel de nos vies.

Quels chemins vers l’espérance ?

Thème d’animation spirituelle des chemins 2025

L’espérance ne peut être qu’inespérée…

L’Espérance ne peut commencer que quand il n’y a plus rien à espérer. L’Espérance ne peut venir que d’ailleurs, l’Espérance ne peut être qu’inespérée. L’Espérance est le contraire d’une logique, c’est une folie. Elle ne peut venir qu’à l’improviste, inattendue, au moment où on ne l’attendait plus. Elle est toujours le matin de Pâques, à la sortie de la nuit, à la sortie du tombeau. Espérance entre les mains de quelques femmes, Espérance entre les mains partageant le pain.

Ne demandez pas à l’Espérance de calculer quel avenir, de le chiffrer ou de le définir. L’Espérance n’en sait rien et elle ne veut pas le savoir. La seule chose dont l’Espérance est certaine, c’est qu’il y a un avenir, la seule chose que peut annoncer l’Espérance, c’est que la fatalité est vaincue puisque la mort est morte, puisque c’est de la nuit que naît le jour.

[…] L’Espérance ne peut qu’être fragile et incertaine sinon elle cesse d’être l’Espérance pour n’être qu’un slogan ou un argument électoral.

[…] L’Espérance ne peut être qu’humble, elle ne conquiert jamais, elle ne domine jamais. Elle n’est jamais une idée vague ou abstraite. Elle est toujours un geste fraternel et concret. L’Espérance nous devance toujours, c’est toujours elle qui est en avance sur nous. Elle ne peut être enfermée. Elle est toujours plus loin, toujours au-delà, puisque l’Espérance c’est toujours l’impossible soudain possible.

Ce n’est pas vous qui allez la faire, c’est elle qui va vous faire avec vos propres mains. Il est temps de s’y faire.

Extraits d’un texte lu au tombeau lors de l’assemblée générale 2024, auteur inconnu.

 La Paix, ma dé-marche, thème des chemins 2024

La paix… ne tombe pas du ciel, si j’osais cette formule provocante.

Les membres des Chemins de Saint-Gilles, réunis à Nîmes en novembre, ont presque unanimement soutenu ce thème.

Loin d’une vision éthérée d’une certaine vision religieuse, la Foi au Dieu de Jésus-Christ implique une mise en route, une désinstallation, une sortie des sentiers battus. Toutes valeurs que nous mettons en haute estime dans notre pèlerinage ! Nous retrouvons cela dans les Béatitudes et le paradoxe de leur formulation. Car : non, ces béatitudes ne sont pas des analgésiques, mais une invitation à nous mettre en route.

« Heureux » vient du mot hébreu «‘aCHReY »  » .אשרי   Jésus — qui, rappelons-le, parlait en araméen (et hébreu à la synagogue) — n’aurait donc pas dit makarioï, mais ashreï qui est une exclamation, d’une racine qui implique non pas l’idée d’un vague bonheur, mais celle d’une rectitude, ashar, celle d’un homme qui va droit vers YHWH. Chacune des béatitudes pourrait, dès lors, commencer par un « En Marche ».

L’Académie française nous rappelle « que le nom démarche peut désigner la manière de marcher […], mais aussi une action entreprise en vue de faire aboutir un projet, une affaire auprès d’une autorité […] ».  Marche désigne au propre le fait, l’action de marcher et, au figuré, une manière d’agir, de procéder. C’est avec ce nom que l’on a construit l’expression marche à suivre, c’est-à-dire la  « manière de procéder à laquelle on doit se conformer pour obtenir ce que l’on veut ».

Voilà qui éclaire notre spiritualité d’une façon que nos contemporains associent peu ou pas avec ce que revêt ce terme… Nous pensons, comme l’écrivait si bien Christian Bobin dans « L’homme qui marche » : « La mort, le vent, l’injure, il reçoit tout de face, sans jamais ralentir son pas. À croire que ce qui le tourmente n’est rien en regard de ce qu’il espère. À croire que la mort n’est guère plus qu’un vent de sable. À croire que vivre est comme il marche – sans fin. ». Et si nous trouvons que cette dé-marche vers la Paix est trop engageante, rappelons-nous que Jésus en est mort. Et si nous avons de la peine à faire le premier pas, Pascal nous rappelle que la démarche est « une «manière de progresser (de la raison, de la pensée) » (Pascal, Pensées, XIII.).

Pèlerins, mes soeurs et frères… vous connaissez la suite !

P. Christian.

Livret du pèlerin

Textes de réflexions